Cantines des lycées : nos enfants nous accuseront
Communiqué du groupe écologiste à la Région Île-de-France
En cette rentrée 2016, les Ecologistes rappellent l’impérieuse nécessité de tout faire pour préserver la santé de nos enfants en améliorant la qualité de l’alimentation dans la restauration.
« Additifs, métaux lourds, pesticides, engrais industriels sont présents dans les aliments qui ne sont pas produits par les méthodes biologiques », rappelle Bénédicte Monville-De Cecco. « Ce n’est pas la dose qui fait le poison mais l’effet cocktail de toutes ces substances et la fréquence de l’exposition ».
Il n’y a pas de fatalité face à ces problématiques et une forte volonté politique doit être de mise pour transformer toute la filière « du champs à l’assiette » afin de proposer des aliments de qualité.
« Tout le monde sait et regarde ailleurs », s’indigne Marie-Odile Bertella-Geffroy. « A la région Ile-de-France, nous pouvons changer les choses mais la droite a décidé de ne surtout rien faire ».
Pourtant, les bases étaient là : une politique publique élaborée par les écologistes avait été votée en 2013 pour développer toute la filière Bio francilienne. La garantie d’une alimentation de qualité tout en préservant les revenus des producteurs et de tous les intermédiaires.
« Toutes les conditions étaient réunies pour une montée en puissance de l’alimentation de qualité et bio dans les cantines des lycées qui constituent un levier essentiel de développement du bio. », rappelle Mounir Satouri, « Cette filière est dynamique[1] et pour des raisons idéologiques et partisanes, Mme Pécresse y met un coup d’arrêt coupable ».
« Les réseaux de la filière bio commencent à ressentir les effets de la politique de Mme Pécresse. », s’inquiète Mounir Satouri, « Elle mise tout sur l’industrie agricole au détriment de la qualité sanitaire et je ne peux m’empêcher de penser au film de Jean-Paul Jaud qui résume tout dans son titre « Nos Enfants nous accuseront ».
Alors que plus de 85% des parents souhaitent pour leurs enfants une alimentation bio, l’exécutif régional de droite a clairement affiché son manque d’ambition et va à rebours de l’histoire.
- Baisse drastique du budget alloué à l’introduction de produits biologiques dans les restaurants scolaires (-10 %).
- Baisses pour l’agriculture bio (-30%).
- Baisse de l’acquisition d’espaces agricoles régionaux (-80%).
- Suppression de la convention entre la fondation Terre de Lien et l’Agence des Espaces Verts.
- Suppression des crédits pour la promotion d’une alimentation locale de qualité.
[1] Rapport 2016 de l’Observatoire Régional de l’Agriculture Biologique en Île-de-France :