Conseil Municipal du 28 mars 2019 : Maison des Seniors et création d’un Pass Senior
Point 9 : Maison des Seniors
Voici une nouvelle initiative concernant la population des seniors.
Les initiatives pour d’autres populations se font attendre, ainsi en est-il des femmes seules avec enfants, souvent les plus précaires et les plus pauvres. Je soutiens ainsi la proposition que vient d’exprimer notre collègue conseiller municipal pour que cette Maison leur soit plutôt dédiée.
Pour autant, dans 10 ans, les projections font état de 25 000 personnes soit près de 30% de seniors à St-Maur.
Créer ce lieu ressources dédié au « bien vieillir » est une bonne réponse aux multiples enjeux du vieillissement, et de la perte d’autonomie, y inclure un lieu d’écoute et d’échanges, notamment pour les aidants, est vraiment intéressant.
Vous rappelez que la ville s’est déjà dotée d’un Conseil des seniors. Alors a-t-il été sollicité pour l’élaboration de ce projet, quelle a été sa contribution ?
Dans le même esprit, vous indiquez que ce futur lieu a pour objet de fédérer tous les acteurs institutionnels et les partenaires de la société civile. A qui pensez-vous et allez-vous donc les associer pour préciser les constituants de cette maison et ses modalités de fonctionnement ?
Nous partageons avec vous les objectifs de prévention de la perte d’autonomie, le recul de la dépendance, le maintien à domicile, sachant que 1800 personnes sont déjà répertoriées dépendantes, chiffre qui va évoluer à la hausse dans le futur.
Vous avez mis en place certaines mesures pour y faire face, notamment dans le domaine de l’activité physique, en proposant des activités encadrées.
Mais la principale activité physique qui retarde la perte d’autonomie, c’est la marche quotidienne, activité universelle, une marche autonome qui permet la mobilité dans la ville, qui rend la ville accessible et contribue ainsi à la qualité de vie.
Nous vous appelons à prendre des mesures fortes pour le développement de la marche, de tout un chacun, dans des conditions sécurisées afin de profiter au mieux notamment aux seniors : trottoirs libres d’obstacles, notamment des nombreuses voitures stationnées de façon illicites en zone blanche, visibilité accrue aux passages piétons en libérant des espaces en amont, mais surtout implantation de centaines de bancs publics afin de pouvoir s’asseoir. C’est essentiel pour un senior de savoir qu’il pourra faire étape, l’autorisant à affronter la fatigue puisqu’il pourra se reposer. Pas de banc, le senior en perte d’autonomie est assigné à résidence. Il devient dépendant.
Nous avons à ce jour 129 bancs installés dans nos rues (je ne compte pas ceux installés dans des lieux spécifiques, ni les bords de Marne) pour 372 km de trottoirs. 1 banc tous les 300 m serait un minimum et servirait aussi pour toutes les personnes fatiguées, et permettraient accessoirement leur rencontre. Car un banc devient vite un lieu de convivialité.
Favoriser la capacité de déplacement actif, la marche de toutes les personnes qui éprouvent des difficultés, seniors, handicapés, femmes enceintes, parents avec enfants en bas âge, etc….est un enjeu incomparable par rapport à vos inquiétudes quant à l’utilisation éventuelle de ces bancs par les jeunes ou autres personnes. Il n’y a pas d’objections sérieuses à opposer à l’utilité des bancs pour la majorité de la population, encore moins quand il s’agit de la population la plus fragile.
Les jeunes, parlons-en !
Vos inquiétudes vis-à-vis des jeunes sont fondées par le fait qu’il n’y a pas d’espaces de liberté qui leur est dédié, d’espaces de rencontre non marchands, d’espace d’animation dont ils pourraient se saisir par eux-mêmes, d’espace permanent d’innovation culturelle.
Des propositions leur sont faites, notamment dans le domaine sportif. Ou bien lors d’animations spécifiques et encadrées. Mais il manque un lieu dont ils pourraient s’approprier à l’instar de la maison des seniors.
Si les seniors sont nombreux, et les services proposés aussi, la ville doit pour autant développer une politique pour retenir ses jeunes au maximum.
Alors, oui au principe de la maison des seniors. Mais à quand une maison des jeunes ou autre projet qui serait le leur ?
Point 10 / Création d’un Pass Senior
Quelques questions se posent à propos de ce projet dont l’objectif est de contribuer à l’intégration des seniors à la vie de la ville, au lien social et de favoriser leur maintien en bonne santé par l’activité sportive.
En commission, il nous a été précisé que le programme gratuit « Restons en forme » correspondait à un avantage temporaire de 3 à 6 mois. Cela signifie-t-il qu’ensuite, la ville se désintéresse de la forme des seniors alors qu’il est essentiel de contribuer à leur maintien actif en bonne santé dans la durée.
Plutôt que viser la gratuité d’un service temporaire, il serait préférable de rendre ces activités et les autres avantages pérennes mais avec une tarification fonction du niveau de ressources, allant de la gratuité pour les minima sociaux à une participation financière se rapprochant des tarifs d’abonnement à l’activité sportive. Les contraintes budgétaires seraient ainsi prises en compte dans la durée.
Rappelons que le potentiel de population concernée est supérieur à 20 000 personnes, il y a donc lieu de maitriser la dépense.
Mais une fois de plus, avoir une politique de service public vis-à-vis des seniors est une bonne chose, mais c’est aussi une nécessité vis-à-vis des jeunes. Or les tarifications restent trop élevées, dans le domaine culturel ou sportif pour permettre l’accès de tous.
Ainsi les 2 heures d’activité sportive avec Relais Jeunesse pour les vacances de printemps coûtent 40€ et l’inscription est en sus. Totalement inaccessible, obligeant les familles volontaires à quémander une aide ! Ce qu’elles ne font pas.
Nous verrons tout à l’heure les subventions aux clubs :
0,2% ; telle est la part des subventions consacrées au soutien à la pratique sportive par rapport au sport de performance ! Votre politique de subventionnement est élitiste.
Oui au Pass senior, réformé en fonction du niveau de ressources, afin de ne pas trop peser sur les contraintes budgétaires, Mais à quand un Pass jeune adapté en termes de services et de tarifications ?