Conseil Municipal du 28 mars 2019 : Subvention au CCAS
Dans le préambule de la présentation de la notice, vous rappelez la stratégie développée en quatre points par le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) qui se substitue à des modalités de fonctionnement moralisante, socialement inadaptées et à la limite de la légalité.
Je rappelle deux de ces quatre points :
- Ecouter, diagnostiquer et orienter les Saint-Mauriens fragilisés
- Identifier les personnes en difficulté afin de leur proposer orientations et aides.
L’adoption d’un règlement des aides sociales facultatives avec effet au 1er mars 2018 permet de fonder les décisions à partir de critères objectifs concernant un besoin et non plus selon une appréciation subjective de la personne liée par exemple au mode de vie du ménage. L’intrusion dans la vie privée ne relève pas de l’action sociale, alors que le travail social est basé sur une relation d’empathie, et des pièces justifiant le problème soulevé.
Il y a donc amélioration dans les méthodes et l’état d’esprit du CCAS afin d’accueillir et de répondre au mieux aux besoins des personnes fragiles ou en précarité.
L’appréciation du mérite ou non des demandeurs d’un soutien n’est donc plus d’actualité.
Intituler une tête de chapitre « aide-toi, le CCAS t’aidera » apparait ainsi contradictoire avec ce nouvel état d’esprit, puisqu’il sous-entend une condition concernant la volonté des personnes pour que le CCAS intervienne.
Il sous-entend à l’inverse que le fait que des personnes se mobilisent pour se sortir de la précarité n’est qu’une affaire de volonté, en aucun cas un problème de santé psychique par exemple.
Cet intitulé n’a pas sa place pour rendre compte d’une politique publique d’action sociale. Nous vous remercions de tenir compte de notre remarque et de changer d’intitulé.
Sur le même sujet et concernant les perspectives 2019, quel travail est engagé par le CCAS avec les familles bénéficiaires de l’Epicerie solidaire dont le terme est échu, et qui, malgré leur projet d’insertion, ne sont pas sorties de la précarité ?
Et toujours pour 2019, l’une des priorités est bien de développer la relation avec la population la plus en difficulté qui passe au travers les mailles de l’action sociale car elle ne sollicite pas ses droits. De nombreuses personnes passent la nuit dehors à Saint-Maur, vous évoquez un nouveau partenariat avec la nouvelle Maison de Santé, c’est très bien, tout en sachant que la démarche de se faire soigner n’est pas le réflexe de la population à la rue ou en grande précarité, surtout dans le domaine psychique.
Quel partenariat développez-vous notamment avec la Croix-Rouge pour « aller vers » les personnes à la rue à St-Maur, sachant que la Croix-Rouge est chargée des maraudes de nuit ?
Enfin, vous projetez de développer une offre de logements en intermédiation locative avec la SIEMP, c’est bien si les occupants sont considérés comme de vrais locataires, bien qu’accompagnés. Pouvez-vous préciser ce projet ?
Je vous remercie pour vos différentes réponses