Les États Généraux de l’Ecologie à Saint-Maur – CR de la réunion du 19 juin 2023
Etats généraux, généreux et renouvelables de l’écologie,
Compte-rendu de la 2ème réunion, 19 juin 2023
Présents : Pascale, Céline, Denis, Vincent, Hervé, Annie, Martine, Séverin.
Excusés : Olivier, Isabelle, Laurence.
La discussion s'engage autour de la question posée dans l'invitation : construire une grande initiative fédératrice, quelle forme, quel discours, quels freins ?
Plan national
Deux types de sujets sont abordés : fonctionnement, et contenus/discours/ freins
Fonctionnement : formes démocratiques
LFI et la NUPES seraient un frein. LFI veut être un mouvement mais n'est pas organisé pour être démocratique. C’est différent de EELV : Le statut de coopérateur permet la participation à la discussion, mais pas la décision dans les processus EELV, ce qui est logique.
Il serait souhaitable d’avoir, dans le monde de l’écologie, plus de démocratie participative, expression des citoyens sur divers sujets, ce qui ne veut pas dire que ces instances dictent automatiquement la position de EELV, elles restent consultatives et leur expression, ce qui est retenu / comment c’est retenu, doit être transparent.
Intérêt de (continuer à) faire des alliances, jeter des ponts, aller au-delà de la méfiance envers les politiques, avec des mouvements comme le Pouvoir de Vivre ou autres associations.
Contenu, discours, freins…
Ce qui est important, c'est le contenu, le programme, le discours.
Le discours doit éviter des pièges, savoir retourner la parole de l’adversaire.
Les avis sont parfois partagés :
« être plus clair sur la rupture avec le capitalisme, avoir une tête d'affiche ».
« La notion de décroissance apparaît comme un piège : la décroissance est une résultante inconnue de certaines évolutions à promouvoir/ décourager, elle reprend le langage d’un PIB critiqué, elle fait peur, … ».
Les notions de sobriété et prospérité apparaissent par exemple plus porteuses, … l’écologie n’est pas « punitive ».
La notion de décarbonation est ambiguë aussi : elle risque de tout concentrer sur le sujet carbone, donner lieu à des manipulations (hydrogène, avion décarboné), privilégier une vision techniciste qui met de côté la discussion citoyenne…
Pousser plutôt des notions autour de l’Indice de développement humain, montrer que la baisse de cet indice IDH est souvent déjà observée, ce qui correspond à une régression : l’obésité en Californie. Le capitalisme organise déjà des formes de régression (espérance de vie, santé…) … les gens sont «déjà punis » aujourd’hui .
Par ailleurs, le discours écologique développe insuffisamment certains thèmes : quid de l’industrie ? de l’innovation ?
Le mouvement écologique doit s’employer à définir des modèles et à les diffuser : rendre visible des questions macro, avec des profils types.
De même qu'on a le modèle des villes en transition, on devrait rendre visible le modèle de l'entreprise en transition. Comment on l’aide ?
S'appuyer sur les travaux existants sur de nouvelles règles de comptabilité d’entreprise? (exemple Emmanuel Faber avec l'ISSB : qui vise à internaliser dans la comptabilité des entreprises des enjeux extra-financiers comme le climat, au travers de normes internationales), ou sur la comptabilité carbone en entreprise prévue par le compte carbone?
Freins à l’influence
- Le Tissu économique est surtout composé de petites entreprises, mais le poids des grosses entreprises et de la finance est fort dans les médias ; il y a beaucoup d’innovations, mais certaines forces économiques sont dominantes, elles ont un lien fort avec les médias.
- Une partie de l’opinion assimile EELV à l’extrême gauche et ne souhaite pas de ce fait voter EELV; il y a probablement ici un rôle de la mise en avant des positions sociétales qui déterminent fortement l’image d’EELV et peuvent la « cornériser ».
- L’immigration fait peur, les positions EELV et le discours ne sont pas finalisés sur les capacités d’intégration?
Plan local
Localement à Saint-Maur, expérience d’une « autocratie », d’une pression de la majorité de droite sur l'opposition qui ne facilite pas l'engagement collectif.
Intérêt de faire connaître des sujets obscurs mais essentiels, comme les questions d’urbanisme : nous réfléchissons déjà dessus, c’est l’intérêt des habitants, cela peut accroître notre influence... Mais comment faire? des réunions publiques? des ateliers?
Quelles formes de présence? la diffusion et l'explication du bilan des conseillers municipaux écolos est à reprendre : permet de montrer l'importance de s'impliquer dans la vie locale.