Les États Généraux de l’Ecologie à Saint-Maur le 15 mai 2023, des États Généreux
Des Etats Généraux Généreux et Renouvelables, ouverts et féconds pour la vie de la Cité
Participant-es : 9 saint-maurien-nes (dont 6 inscriptions sur EGE) + 4 élu-es + 4 membres du groupe local EELV St-Maur + invité extérieur Daniel Breuiller
« On a besoin de tous, donc c’est plus efficace quand on échange. »
« Nous élus représentons les citoyens, Nous citoyens comptons sur nos élus. »
« OUI, la Politique appartient à tout le monde (Daniel Beuiller sénateur). »
Tour de table et attente : Faire ensemble mais quoi et comment (4 fois) ? faire remonter nos attentes au parti, curiosité d’une démarche intéressante (3 fois), s’appuyer sur les citoyen-nes pour fonder les interventions publiques en Conseil Municipal.
Présentation de la démarche et de la soirée par Vincent (coopérateur écolo) : Il nous faut des Lieux pour échanger : le Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU) d’Emmaus remplit cette fonction, à nous d’en créer de nouveaux sur notre Territoire, c’est aussi le rôle des Etats Généraux. Il nous faut nous reconnaitre dans cette « classe écologique » appelée de ses vœux par Bruno Latour, et la visibiliser.
Daniel Breuiller, notre invité « grand témoin », a finalement adhéré aux Verts, dit-il, parce qu’il est devenu grand-père et s’inquiétait du monde qu’il laisserait à ses petits-enfants. Mais, comme élu il faut se battre pied à pied, et les idées ne progressent que parce que les citoyens-consommateurs-producteurs se mobilisent, et que les scientifiques produisent les données qu’on ne peut plus ignorer.
Est-ce que ça progresse vraiment ?
La discussion s’engage autour de la relation au travail, au temps :
La course à la productivité, au salaire élevé, l’attrait pour les métiers de la finance chez certains jeunes semblent bien ancrés. D’autre jeunes souhaitent avoir plus de temps même si moins d’argent. Beaucoup dépend du niveau de salaire, pour certains bas salaires, pas de choixcar ni temps ni revenus. La reconnaissance dont chacun a besoin est très liée au salaire, à la belle voiture qu’on pourra acquérir. C’est l’intérêt du revenu universel que soutient EÉLV : si on a déjà un revenu garanti même faible, on peut négocier (collectivement) de meilleurs salaires. C’est aussi la question de la consommation effrénée (inutile), mais qui peut pour certains correspondre à un besoin. Faut-il aller manifester contre les ventes à bas prix (ex : Shein) : les avis sont partagés, le coté donneur de leçons serait très contre-productif… plutôt informer. La formation, l’éducation sont primordiales.
Les sujets concrets concernant notre territoire suscitent aussi beaucoup de questions : qu’est-ce qu’on peut faire ensemble, pour éviter le gaspillage, s’impliquer dans l’élaboration peu démocratique des documents d’urbanisme, réfléchir au partage de la voirie, préparer collectivement les conseils municipaux …comment obtenir la mise en place d’un budget citoyen, quelle efficacité des pétitions, expérimenter les questions orales posées par les citoyens lors des Conseils, …
La démarche des Etats Généraux Généreux Renouvelables est donc adoptée à l’unanimité des présents.
Les différentes possibilités de participation, par l’intermédiaire du site lesecologistes.fr, sont rappelées : cahier de doléances, questionnaire, webinaire, …
Cette dynamique, doit-elle se structurer pour établir le rapport de force nécessaire au changement ? ou permet-elle de dessiner un récit, une vision des alternatives possibles qui finirait par s’imposer ? S’agit-il de faire advenir la classe écologique préconisée par Bruno Latour, et quel serait son rôle ?
Cette dynamique locale réunissait une vingtaine de saint-mauriens de toutes les générations, élus ou pas, actifs ou pas, plus ou moins engagés personnellement, professionnellement, politiquement ou dans les associations locales.