Rapport annuel 2013 sur le prix et la qualité du service public de l’Eau et de l’Assainissement

Monsieur le Maire,

Notre régie est efficace, elle donne globalement satisfaction, sauf sur un point : le prix de l’eau, parmi les plus chers.

Or, pour tous les ménages aux minimas sociaux, prenons l’exemple du minimum vieillesse, le coût de ce bien quotidiennement indispensable est élevé, trop élevé. En conseil municipal du 15 avril dernier, j’évoquais 12 000 ménages saint-mauriens dont le revenu moyen est de 875€ mensuels.

La politique de la municipalité, responsable du service public, doit rechercher à abaisser le coût de l’eau potable, même si pour la part dont elle est responsable, il ne s’agit que de 1,4356 €/m3 + le coût d’assainissement.

Notre usine a une capacité de production de dix huit millions de m3, alors que les Saint-Mauriens en consomment quatre millions. Notre usine génère bien évidemment des coûts fixes qu’il faudrait répartir sur une consommation nettement supérieure, permettant alors d’abaisser le coût du m3 pour les saint-mauriens.

Saint-Maur va bientôt sortir de son « entre soi » par contrainte d’intercommunalité, ou plutôt d’intégration à un « territoire » de la Métropole de Paris : 2016 c’est demain. N’est-ce pas une opportunité qu’il faut saisir pour améliorer le service public de l’eau, au profit des Saint-Mauriens et d’une population voisine ?

Alors question : quelles sont les pistes que vous comptez explorer pour mieux mettre en adéquation le potentiel de notre usine et l’usage qui en est fait, tout en préservant l’exploitation en régie à laquelle les Saint-Mauriens sont attachés ?

Par ailleurs, les écarts de consommation d’eau entre ménages saint-mauriens sont très importants, car l’eau potable n’est pas toujours utilisée à bon escient : elle peut aussi servir au lavage des voitures et plus souvent à l’arrosage des jardins, alors que la récupération des eaux de pluie permettrait de s’y substituer, dans l’intérêt général.

Il ne nous apparait donc pas normal que le prix de l’eau soit le même quels que soient les usages, et les gaspillages d’eau potable.

Enfin, dans le rapport, n’apparaissent nulle part des actions contribuant à lutter contre les ruissellements par temps de pluie, réduire les surfaces imperméabilisées dans les espaces publics ou privés, favoriser la rétention des eaux pluviales chez les particuliers, toutes actions contribuant à maîtriser les débordements par temps d’orage, à mieux contrôler les pollutions et à réduire les coûts d’assainissement.

Il est probable que ces manquements seront rapportés pour le prochain bilan de l’année 2014…

Mr le Maire, je vous remercie pour les réponses que vous pourrez apporter.

CM du 25/09/2014