Une centaine de demandeurs d’asile à Saint-Maur pendant un mois
Nous vivons dans un univers de plus en plus mondialisé.
Le dioxyde de carbone que nous dégageons par nos loisirs pollue la terre entière, notamment au détriment des populations du sud (désertification du Sahel,…). Les biens que nous consommons proviennent de plus en plus de l’autre bout du monde sans que l’on sache, par exemple, leurs conditions de fabrication : travail des enfants ? produits nocifs intégrés dans leurs composants ? pollution excessive par le recours à des énergies sales ? …
Les capitaux circulent encore plus librement et plus rapidement : en quelques clics, de l’argent plus ou moins sale peut être blanchi dans les îles anglo-normandes avant d’aller se cacher dans les paradis fiscaux ensoleillés.
Les individus nantis circulent eux aussi, librement, rapidement et confortablement en polluant l’atmosphère.
Par contre, les victimes de tous ces désordres sont véritablement assignées à résidence dans leurs pays et soumis à des guerres dont certaines sont exportées par d’autres pays, préférant se confronter ailleurs que sur leurs propres territoires.
Les Etats des pays nantis érigent des frontières pour empêcher toutes ces victimes de chercher refuge, craignant qu’elles viennent nous empêcher de vivre confortablement de nos turpitudes.
Quel est ce monde bardé d’égoïsmes et qui fait primer l’économie et la consommation de quelques-uns sur la qualité de vie de l’homme, de tous les hommes ?
Les populations migrantes sont innombrables à trouver d’abord refuge dans les pays limitrophes des désordres qu’elles fuient. Peu d’entre elles partent dans cette aventure souvent dramatique qu’est le projet de s’installer en Europe, en France.
Jeunes pour la plupart, leur détermination pour une vie meilleure, pour eux-mêmes, leur famille, leurs (futurs) enfants ne les feront jamais reculer devant les conditions inhumaines de leur migration, devant les obstacles. Certains y perdent leur intégrité physique ou mentale, leur vie.
Les migrants sont déterminés à construire leur vie parmi nous et à prendre leur part dans notre communauté nationale, avec toute leur motivation et leurs compétences.
Pendant un mois, Saint-Maur accueille une centaine de demandeurs d’asile. Rejoignez-nous pour les accompagner et faire en sorte que cette courte période soit la moins dure possible pour eux, la plus chaleureuse dans les relations humaines que nous pouvons établir avec eux : ils sont demandeurs !
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