CM du 16/07/2020– Point 30 Projet de convention relative à l’organisation du Saint-Maur Foodtrucks Festival IV -Intervention de Cécile BOUTON
CM du 16/07/2020– Point 30
Projet de convention relative à l’organisation du Saint-Maur Foodtrucks Festival IV les 18, 19 et 20 septembre 2020
Intervention de Cécile BOUTON
***SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI ***
Monsieur le Maire, mes chers collègues,
Nous avons lu avec intérêt le projet de convention de partenariat du Saint-Maur Foodtrucks Festival ainsi que son annexe 2 récapitulant les coûts du festival : 24 K€ pour la ville.
Permettez-nous d’abord une question technique sur la convention : dans le chapitre II.4, vous mentionnez le coût de la mise à disposition des tables, chaises, scènes, etc pour un montant de 19 K€. Pourtant ce coût ne figure pas dans le chapitre IV. 1 : participation financière de l’Association aux charges de la ville. Nous avons donc le sentiment que le coût complet pour la ville est de 43K€. Merci de nous éclairer sur ce point.
Par ailleurs, vous nous dîtes dans le Rapport d’Orientation Budgétaire vouloir poursuivre la transition vers un territoire durable. Pourquoi alors ne pas avoir fait de ce festival un éco-évènement ?
Vous pouvez avec ce festival convivial encourager les Saint-Mauriens à entrer joyeusement en transition, à changer leurs habitudes, à interroger leur mode de vie. Cela n’enlèverait rien à la qualité de ce temps festif ; au contraire, cela lui donnerait plus de sens.
Il nous semble donc indispensable d’adapter l’objet de la convention et de poser 3 types de conditions environnementales dans la convention avec Street food .
1) Des conditions sur la mobilité :
- [adapter le lieu] les transports des personnes étant la source la plus importante d’impacts environnementaux d’un évènement, pourquoi installer les camions sur une seule place et ne pas les répartir sur plusieurs sites : bords de Marne, Rives de la Marne, la Pie, les Mûriers, etc ... ? Pourquoi ne pas rapprocher les camions des habitants et les faire tourner chaque jour, rendant ainsi le festival à « portée de marche », et plus compatible avec la crise sanitaire actuelle ?
- il serait également souhaitable sur les affiches et annonces d’inciter à venir à pied ou à vélo et donc d’installer en nombre important des arceaux ou barrières de manifestation pour leur stationnement
2) Des conditions pour éviter les déchets :
- autoriser et inciter les clients à venir avec leur propre contenant,
- mettre à la disposition du festival des assiettes réutilisables et non jetables
- optimiser l’usage des gobelets en incitant les restaurateurs à remplir les gobelets avec des grandes bouteilles et non des cannettes
- installer des fontaines à eau gratuites
- a minima inciter à utiliser des emballages biodégradables
- bannir les goodies ou gadgets publicitaires
3) Des conditions pour accompagner vers une réelle éco-responsabilité :
- sélectionner les camions participants en accompagnant Street Food dans la définition d’une grille de critères : produits locaux, fermiers, de saison, bio, fait maison, fait camion, 0 gaspi, 0 plastique ...
- créer le concours du foodtruck le plus éco-responsable
- mobiliser les restaurateurs sur la promotion active du tri sélectif
- créer des ateliers éducatifs autour de l’alimentation durable
Je vous invite à lire la documentation publiée par l’ADEME, organisme public, sur les manifestations éco-responsables. Vous pouvez utiliser le calculateur Cléo construit par le Comité Régional de Tourisme Paris Région qui permet de calculer le bilan environnemental d’un événement (empreinte carbone, consommation énergétique, déchets et initiatives positives). Vous y verrez que le seul tri des déchets n’est pas suffisant pour s’autolabelliser « festival éco-responsable ».
Évidemment, un festival existant ne peut pas tout améliorer en une édition. Mais il doit dans son projet se fixer des objectifs de progrès : nous ne les avons pas trouvés, aussi, en l’état, nous nous abstiendrons.